Durant l’été 2024, le trafic ferroviaire fut complétement interrompu pendant 1 mois sur la ligne CFF entre Glovelier (JU) et Delle (F) pour cause de travaux. Ces travaux ont permis de renouveler les rails, les traverses et le ballast arrivés en fin de vie dans plusieurs secteurs du district de l’Ajoie.

Certains secteurs concernés par les travaux coïncident avec la présence de la Vipère aspic (Vipera aspis), espèce en danger d’extinction et protégée par la loi sur la protection de la nature. La Vipère aspic étant une espèce venimeuse, elle peut exposer les ouvrier·ères à des morsures potentiellement dangereuses. Dans ce contexte, les CFF ont fait appel au bureau BIOTEC afin d’établir et d’appliquer des mesures de protection durant le chantier, autant vis-à-vis de l’espèce que des ouvrier·ères.

La première mesure a constitué en la vérification de l’adéquation des zones d’installation de chantier et propositions d’adaptation par rapport aux territoires des vipères.

La deuxième mesure a été de sensibiliser l’ensemble des personnes qui ont travaillé dans le périmètre des chantiers. Dans ce cadre, une fiche de sensibilisation sur les chantiers dans les zones à vipères a été élaborée avec pour thèmes l’écologie de l’espèce, son statut de protection, le comportement à adopter en cas de rencontre et de morsure ainsi que les risques. Cette fiche a pu être affichée dans toutes les cabines de chantier. De plus, des sessions de sensibilisation des différents chefs d’équipe et de plusieurs des équipes ont été données directement sur site.

La troisième mesure était un contrôle régulier à l’emplacement des travaux afin de vérifier que les vipères ne s’installent pas dans les installations temporaires de chantier ou que les interventions au niveau du ballast, des caniveaux à câbles et des talus ne posent pas de problème aux populations de vipères. Ces interventions ont eu lieu de jour comme de nuit, selon le programme du chantier et l’impact pouvant être généré par le type de travaux prévus.

Pour finir, à l’issue des travaux, il n’y a eu a priori ni impact sur les populations de vipères, ni morsures accidentelles.

En collaboration avec : le Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse (karch), Sabrina Joye et David Guerra

Maitre d’ouvrage : SBB CFF FFS